L’opération fait partie d’un vaste programme qui intègre des points critiques des arrondissements de Douala 3e, 4e et 5e, au moment où la ville connait une pluviométrie importante.
Au lieu-dit bloc 4 au quartier Grand Hangar à Bonabéri, les populations ne sont pas sereines en cette période de pluies. Il faut garder un œil ouvert lors des grandes averses et se préparer à sécuriser ses meubles si l’eau du drain vient à sortir de son lit. 25 ans que ce calvaire dure dans ce coin de l’arrondissement de Douala 4ème. Les plus petits souffrent le plus de cette situation. Pour aller à l’école sur l’autre rive, les élèves sont obligés de contourner le drain. Certains se retrouvent noyés dans l’eau.
En réponse, des riverains réalisent souvent des collectes de fonds pour la construction de petits ponts en bois. Une solution visiblement pas durale. A la mi-juillet 2025, un engin de la société Services camerounais d’assainissement (Seca) est descendu sur les lieux pour effectuer le curage du drain.
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Les eaux inondent
« Quand ils sont passés, les eaux qui inondaient ont beaucoup baissé. Si non, on devait voir les eaux traverser à travers nos fenêtres », indique Victor Mezazem, le chef du bloc 4.
L’engin déployé, pas très approprié pour relever le défi, a stoppé les travaux momentanément. Mercredi 23 juillet, les ouvriers de Seca sont redescendus sur le même site avec cette fois, un engin plus performant, la pelle amphibie. Le gros engin se déploie aussi bien sur terre qu’au milieu des eaux. « Le nouvel engin, avec la longueur de son bras, la portée est beaucoup plus grande. On passe de huit à douze mètres par rapport à l’ancien engin. En terme de puissance moteur, c’est le double, et donc plus d’efficacité et de rendement. La flottaison est améliorée. Avec l’autre, quand il pleuvait, on devait arrêter les travaux momentanément. », se réjouit Thierry Dika, le directeur d’agence Seca de Douala.
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Des points critiques
Cette initiative en cours à Bonabéri fait partie d’un vaste projet de lutte contre les inondations à Douala, en partenariat avec la mairie de la ville. Pour Bonabéri, dix kilomètres de drain sont à curer dans les lieux-dits Grand Hangar, Mambanda, Ngwele-Rail et Ndobo. Ce projet de lutte contre les inondations à Douala obéit un planning bien défini. Des points critiques ont été identifiés à l’avance à Douala 3e, Douala 5e et à Bonabéi (Douala 4e).
« Des zones identifiées à l’issue d’un diagnostic qui nous ont permis de savoir qu’il s’agit là de points critiques. Il ne s’agit pas de curer tous les linéaires de drain, mais de dégager tous les tronçons qui empêchent les écoulements normaux vers l’exécutoire du Wouri. Avant le pic des pluies au mois d’août, nous avons bon espoir avec la performance reconnue de l’entreprise Seca que nous pouvons atteindre nos objectifs », fait savoir Roger Tchangang, le directeur des grands travaux à la Communauté urbaine de Douala (Cud). Ces travaux s’effectuent au moment où la pluviométrie est importante dans la ville de Douala.
Mathias Mouendé Ngamo











