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Entre la décharge saturée de Pk 10, les tensions de trésorerie, la couverture non efficiente des camions de collecte et l’incivisme des populations, l’équation d’une ville propre reste compliquée à résoudre.  

Avec bien plus de 5 millions de tonnes de déchets enfouis, la décharge  d’ordures de Douala située au quartier Pk 10 est saturée depuis plusieurs années déjà. La hauteur des massifs de détritus dans cet espace ouvert en 2003 à titre provisoire est telle qu’il sera bientôt possible d’avoir une vue sur les installations du Génie militaire qui côtoient la décharge. Au plus fort de la crise des ordures qui ont inondé les rues de la capitale économique en 2017, le Top Management de la société d’Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) déplorait aussi cet état des lieux en évoquant la création en cours d’une autre décharge comme solution. Ladite décharge d’une superficie de 70 hectares annoncée depuis 2005 à Ngombè (Douala 5ème) reste toujours attendue jusqu’à ce jour. Des épisodes d’invasion d’ordures dans les rues de la ville sont donc à redouter.

Le cas de Bonabéri se présente comme le plus alarmant. Il y a trois ans, les  responsables d’Hysacam qui s’appuyaient sur leurs statistiques présentaient cet arrondissement comme le plus insalubre des cinq précédentes années. Une situation qui pourrait se comprendre au vu de la distance d’avec la décharge. 

«Bonabéri est distant de 30 km de la décharge de Pk10 en aller simple et d’une cinquantaine de km en aller et retour de la décharge de Ngombè. Si un camion prend un bac à ordures sur Bonabéri, il est difficile qu’il transporte deux bacs en 8 heures de temps »,

justifiait à l’époque Jean Pierre Ymele, le directeur régional d’Hysacam pour le Littoral.

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Le centre de transfert de Bonabéri toujours attendu

Pour remédier à cet autre casse-tête, Hysacam a annoncé la création d’un centre de transfert de déchets à Bonabéri. Les démarches pour l’acquisition de ce terrain d’une superficie de 5000 m2, extensible à un hectare, appartenant à la Magzi ont abouti depuis fin 2016. L’opérationnalisation de ce centre était aussi prévue pour la fin du premier semestre de 2018. Mais ce site qui s’apparente à une décharge secondaire n’est toujours pas en activité.

Pour décongestionner Bonabéri avec ce centre de transfert, les techniciens d’Hysacam expliquaient qu’une partie des 200 camions à réceptionner devaient être dédiée uniquement à Bonabéri. En journée, ces véhicules devaient effectuer des collectes d’ordures dans les bacs et le contenu de ces bacs devait être benné dans des camions de 60 à 70 tonnes en attente à la décharge du centre de transfert. De nuit, ces camions devaient transporter les déchets à la décharge de Pk 10 ou de Ngombè, une fois celle-ci ouverte. Mais ce cheminement reste à ce jour consigné dans les documents du projet d’étude.

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Finances et incivisme

A côté de l’attente de la réalisation de ces projets de décharges pour prévenir Douala de l’invasion des ordures, il y a aussi l’épineux problème des finances, plus particulièrement du non-paiement de la quote-part de l’Etat. Lors de la de crise des ordures en 2017 à Douala et Yaoundé, des arriérés de paiements dus à Hysacam s’élevaient à 14 milliards de F. Cfa. Suite aux instructions du président de la République, une partie de ladite créance, 6 milliards de F. Cfa, a été réglée le 22 décembre 2017. « Cela a permis à Hysacam de désintéresser ses fournisseurs (carburant, pièces détachées) et de dédouaner un important stock de pièces détachées qui était en souffrance au port de Douala», a informé à l’époque un communiqué produit par l’entreprise. Et à Michel Ngapanoun, le directeur général, d’indiquer qu’en 2017, les coûts de la maintenance se sont élevés à plus de 2,5 milliards F. Cfa.

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Si les problèmes de finances venaient à être anticipés, la ville de Douala ne serait pour autant pas entièrement sortie du piège des ordures. Cette ville, d’après les chiffres, produit un peu plus de 2000 tonnes de déchets au quotidien. Or, Hysacam ne collecte quotidiennement que 1500 tonnes conformément au cahier de charges fixé par la Communauté urbaine de Douala (Cud), a-t-on appris. De l’avis des entrepreneurs verts, l’absence d’une unité industrielle de recyclage des déchets et l’incivisme des usagers en matière de gestion de leurs ordures ménagères ne sont pas pour arranger les choses.

Mathias Mouendé Ngamo

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