Les trois régions du septentrion et la région de l’Est sont les plus touchées par ce problème qui sévit au sous ses deux formes dans ce pays situé en Afrique centrale.  

Les différents acteurs de la filière au Cameroun sont unanimes. Les indicateurs de la malnutrition sont très mauvais. D’après les statistiques justement, la malnutrition chronique touche environ 32% des enfants de moins de 5 ans au Cameroun, avoisinant 40% dans les régions de l‘Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est.

« Les taux de surpoids et d’obésité restent élevés, tandis que chez les enfants de moins de 5 ans, 60% souffrent d’anémie et 35% de carence en vitamine A »,

indique Ihong 3, le coordonnateur du secrétariat du comité interministériel de lutte contre la malnutrition.

Situation critique

Il relève que la malnutrition n’est pas qu’une question d’hygiène alimentaire, mais la résultante d’un ensemble de facteurs aussi bien au niveau individuel, familial, communautaire que sociopolitique.

« Nous sommes dans un pays où paradoxalement les ressources nous permettent d’éviter d’avoir des cas de malnutrition. Nous avons malheureusement quatre régions qui sont dans une situation critique. La malnutrition, on l’a retrouve dans tous les dix régions du Cameroun et sous ses deux formes : la sous nutrition et la sur nutrition. Il faut combattre ces deux formes»,

fait savoir Michel Hendji, le directeur national adjoint de l’Ong Helen Keller International.

Pour lui, le combat pour le recul de la malnutrition appelle l’implication de différents acteurs. Il déplore cependant une certaine apathie de la plateforme des organisations de la société civile (Osc) et la faible capacité des acteurs de la nutrition à se mobiliser et faire front commun. Un constat qui a été observé lorsque le Cameroun a rejoint en 2013 le mouvement international Scaling Up Nutrition (Sun), qui réunit 60 pays du monde dans une lutte pour l’amélioration de la nutrition.

Régions critiques

L’Ong Helen Keller, dans la posture de chef de file de la plateforme de la société civile, a entrepris depuis quelques années des actions pour redynamiser ladite plateforme en vue de les amener à faire changer les indicateurs de la malnutrition  au Cameroun. Une cinquantaine d’acteurs des Osc provenant des quatre régions dites critiques et des région du Centre et du Sud ont pris part à cet effet part à Kribi, à un atelier de renforcement des capacités. Le workshop qui s’est déroulé du 21 au 24 novembre 2018 a visé trois principaux objectifs, à savoir de former les Osc, les amener à dresser une liste d’engagement à intégrer dans leur plan d’actions et adopter un plan de suivie. Cette action contre la malnutrition chronique au Cameroun bénéficie d’un accord de subvention de l’agence des Nations Unies pour les opérations.

Mathias Mouendé Ngamo, à Kribi

#ODD2: Faim “Zero”

#ODD2.2: D’ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y compris en réalisant d’ici à 2025 les objectifs arrêtés à l’échelle internationale relatifs aux retards de croissance et à l’émaciation parmi les enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins nutritionnels des adolescentes, des femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées.

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2 Comments

Mveng Caroline December 1, 2018 at 10:09 am

Beaucoup d’informations donner dans cette article me seront tres utiles dans le cadre de mon travail

    mouenthias December 3, 2018 at 9:11 am

    Beaucoup de courage dans votre travail Caroline. Nous vous souhaitons le meilleur et espérons que vous reviendrez très bientôt sur Biocamer avec de nouveaux lecteurs.

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