Ces fonds mobilisés par la Grande Bretagne dans le cadre du projet Dryad vise le développement des populations en zones forestières au Cameroun.

Les populations riveraines des zones forestières au Cameroun peuvent se frotter les mains. Elles viennent de recevoir un appui du Haut commissariat de Grande Bretagne qui facilitera l’amélioration de leur condition de vie. En effet, le projet Dryad lancé depuis le mois de janvier 2016 vise à protéger les forêts au Cameroun tout en contribuant au développement des communautés locales. Pour les porteurs du projet, il ne suffit pas d’interdire aux habitants de couper les arbres. Il est davantage question de les aider à améliorer leur milieu de vie, à créer des affaires génératrices de revenues sans détruire l’écosystème. Le projet Dryad qui signifie littéralement « l’esprit de la forêt » s’articule ainsi autour de trois piliers.

Le premier pilier du projet se focalise sur la santé de la forêt. Ce qui se matérialise par la prise des images satellitaires et une descente des équipes pour l’inspection des arbres. Le deuxième pilier, le plus important, se concentre sur la santé des affaires des communautés forestières.

«Nous avons remarqué qu’il peut y avoir plusieurs façons pour ces populations de se faire de l’argent. Elles peuvent planter des mangues sauvages et les revendre. Nous pouvons également les aider à protéger les animaux, à initier des excursions en forêt à la découverte de la nature, à développer des idées pour créer un business autour de la forêt », a détaillé Brian Olley, Haut commissaire de Grande Bretagne au Cameroun.

Le troisième pilier se penche sur le volet social et s’intéresse aux paramètres tels le niveau d’accès à l’éducation de la jeune fille, le taux de mortalité, apprend-on. Pour le diplomate anglais, le projet Dryad vise à améliorer toutes ces statistiques au Cameroun.

5 milliards F. Cfa

Brian Olley, Haut commissaire de Grande Bretagne au Cameroun.

Brian Olley, Haut commissaire de Grande Bretagne au Cameroun.

Le projet Dryad va s’étaler sur cinq ans et bénéficie d’un financement de 5 milliards F. Cfa, soit un milliard F. Cfa à injecter chaque année. Les fonds proviennent du contribuable britannique, indique –t-on. Dryad est géré par le centre agro forestier basé à Nairobi (mais représenté dans plusieurs pays en Afrique). Ledit centre travaille au Cameroun avec quatre Organisations non gouvernementales (Ong) en contact direct avec les populations basées en zones forestières.

«Nous sommes dans la première phase du projet qui consiste en la sélection des zones. Je suis passionné par ce projet qui est une opportunité extraordinaire. Dryad est un projet pilote. Si c’est une réussite, il va attirer plus de financements. Nous voulons aussi attirer l’attention des autres représentations nationales des autres ambassades basées au Cameroun sur ce projet»,  a relevé Brian Olley.

Ce projet arrive au moment où la quote-part réservée aux communautés locales dans la distribution de la Redevance forestière annuelle (Rfa), ce revenu destiné à compenser les dégâts de l’exploitation forestière, a été supprimée au Cameroun. La loi des finances de 2015 et celle de 2016 suppriment les 10% qui étaient traditionnellement reversés aux communautés locales pour les ajouter à la part des communes (et le Feicom). Ainsi, les 40% que percevaient les communes avant 2015 sont passés à 50%. Les autres 50% de la Rfa sont toujours destinés à l’Etat du Cameroun.

Mathias Mouendé Ngamo

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