Le partage d’expériences des entrepreneurs verts réunis au Togo depuis le 16 novembre 2019 s’articule autour de la promotion de la sécurité alimentaire en Afrique.
35 jeunes entrepreneurs verts et autres acteurs en provenance d’une dizaine de pays participent depuis le 16 novembre 2019 à Kpalimé au Togo, à une formation collaborative sur l’agroécologie. Cette rencontre internationale s’inscrit dans le cadre du programme Initiatives Climat Afrique Francophone (Icaf). L’objectif est de donner la parole aux acteurs africains et internationaux qui travaillent sur les questions de l’agroécologie, la conservation des semences et la lutte biologique, pour un partage d’expériences. D’après Agbavito Selom, le directeur exécutif de l’Ong Aves-Togo, l’organisation hôte, l’un des points importants au cours des discussions qui s’achèvent le 20 novembre portera sur les échanges des semences via les technologies de l’information et de la communication.
« C’est à dire comment échanger de semences entre personnes vivant chacune à un endroit différent de la planète››, a –t-il relevé.
Pour plancher sur cette question, Tanguy Gnikobou, le co-fondateur de «Les Jardins de l’Espoir» au Bénin, a partagé son expérience lors de la première journée à travers un exposé sur le thème : « Dynamique semencière en réseau : une solution pour la reconnaissance des semences paysannes en Afrique de l’Ouest ? ». Almoustapha Djibo, de Fasam Alfarey Ma Zaada du Niger, a à sa suite présenté sa vision pour «S’organiser collectivement autour des semences paysannes»
Sécurité alimentaire
A la fin de cette formation collaborative, il est en outre prévu la création d’un annuaire des acteurs qui travaillent sur les questions de l’agroécologie, la conservation des semences. Le réseau ainsi constitué pourra poursuivre les réflexions pour formuler un plaidoyer auprès des politiques et promouvoir cette filière de l’agroécologie, incontournable dans le cadre de la lutte contre le changement climatique et la promotion de la sécurité alimentaire en Afrique.
« Nous sommes convaincus que l’agriculture en tant que premier secteur économique en Afrique et qui est en lien direct avec la sécurité alimentaire est un secteur primordial pour lutter contre le changement climatique. Aujourd’hui, on est conscient des problèmes d’insécurité alimentaire que vivent les Africains au quotidien comme l’accès à une alimentation abondante, diversifiée, de qualité et accessible sur le plan économique, ce que ne permet pas l’agriculture conventionnelle»,
a indiqué Meriem Houzir, la coordinatrice du programme Icaf.
Les statistiques
D’après les statistiques, le secteur de l’agriculture est le principal employeur du monde. C’est le gagne-pain de 40% de la population mondiale actuelle et la principale source de revenu et d’emploi pour les ménages ruraux pauvres. 500 millions de petites exploitations agricoles fournissent jusqu’à 80 % de la nourriture consommée dans les pays en développement. Investir dans ces exploitations constitue donc un moyen considérable d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des plus pauvres et d’accroître la production alimentaire pour les marchés locaux et mondiaux.
Mathias Mouendé Ngamo
#ODD2.5: D’ici à 2020, préserver la diversité génétique des semences, des cultures et des animaux d’élevage ou domestiqués et des espèces sauvages apparentées, y compris au moyen de banques de semences et de plantes bien gérées et diversifiées aux niveaux national, régional et international, et favoriser l’accès aux avantages que présentent l’utilisation des ressources génétiques et du savoir traditionnel associé et le partage juste et équitable de ces avantages, ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale.
#ODD13: Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques
#ODD13.1: Renforcer, dans tous les pays, la résilience et les capacités d’adaptation face aux aléas climatiques et aux catastrophes naturelles liées au climat.