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La start-up Eolsénégal, dirigée par Bineta Kamara, veut impulser le développement durable en zones rurales grâce aux énergies renouvelables.  

«Le Sénégal possède un excellent potentiel solaire et une bonne ressource en énergie éolienne dans certaines régions. Cependant, ces énergies sont très peu exploitées». Bineta Kamara qui dresse cet état des lieux est convaincue que le développement économique, la sécurité alimentaire et la réduction des impacts environnementaux au Sénégal passent par la promotion des énergies renouvelables. La jeune entrepreneure s’est alors lancée dans la réalisation de ces solutions innovantes. Elle est à la tête d’Eolsénégal Sarl, une start-up spécialisée dans la fabrication, l’installation et la maintenance de petites éoliennes et autres produits à énergies renouvelables. Mais les populations locales manifestent peu d’intérêt pour la question. Elles se demandent toujours pourquoi les éoliennes jadis installées au pays n’ont jamais fonctionné et en quoi le projet de Bineta Kamara sera une réussite.

«C’est vrai, les éoliennes importées d’Europe ne fonctionnent pas au Sénégal. C’est parce que le niveau de vent n’est pas le même. Au Sénégal, nous avons des vitesses moindres, 4 mètres/seconde)», explique –t-elle.

Une fois en laboratoire, Bineta Kamara et sa petite équipe ont aussitôt pensé à mettre sur pied des éoliennes adaptées aux conditions climatiques locales. Le résultat final a permis de créer des équipements capables de produire de l’électricité avec des vents d’une vitesse de 2 mètres par seconde. Les jeunes d’EolSénégal ont utilisé au cours de leurs travaux 95% de matériaux locaux, afin d’avoir la possibilité de se ravitailler en pièces de rechanges sur place, a –t-on appris. La technologie élaborée sert au pompage pour irriguer les champs et à l’électrification. Une aubaine pour les agriculteurs basés en zones rurales.

7500 producteurs déjà concernés

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Un agriculteur dans une plantation. Crédit Photo: Josiane Kouagheu

En 2008, EolSénégal a réalisé la première installation éolienne dans la région de St Louis. Le dispositif alimente une case de santé et une école. La start-up a en outre conçu des fours et des séchoirs scolaires. Les paysans s’en servent dans les localités de Salémata, Bula pour le séchage du fonio, du gombo, des légumes, des fruits, des feuilles et des tiges. La technique de pompage par énergie éolienne a été appliquée dans un champ école à Mbawane, où sont produits 80% des légumes du pays. « Il suffit d’une journée de vent pour faire tourner la pompe pendant une semaine», indique Bineta Kamara. Qui fait savoir que l’éolienne peut être utilisée pour développer plusieurs activités génératrices de revenus.

EolSénégal est née d’un projet de recherche appliquée en 2006 au Centre international de formation et de recherche en énergie solaire (Cifres). La start-up a été créée en 2013. Bineta Kamara, la promotrice, indique qu’à l’époque, elle avait souhaité faire de la recherche-action afin de lier la pratique à la théorie. Le travail de la start-up intéresse aujourd’hui plus 7500 producteurs de plus de 70 villages autour de Dakar, regroupés dans des fédérations paysannes pour mutualiser l’expérience. Les producteurs qui exercent leurs activités grâce à l’énergie éolienne bénéficient de plusieurs avantages. « Ils ne consomment pas de carburant. Il n’y a pas d’émission de CO2. Il y a une baisse des coûts de production et une augmentation des rendements », a constaté la responsable d’EolSénégal.

Mathias Mouendé Ngamo, à Saly au Sénégal

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