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Les entreprises spécialisées dans la transformation des déchets ferreux redoutent une rareté de la matière première.

« Des études menées par un cabinet en 2007 évaluaient à 450 000 tonnes la quantité de déchets ferreux dans la nature au Cameroun. Neuf ans plus tard, on est revenu à 100 000 tonnes. La ferraille peut finir à tout moment. Donc la filière recyclage est en danger». Didier Yimkoua qui sonne l’alerte, explique cette situation par le fait que les déchets sont devenus des ressources qui ont une valeur. Devant l’offre locale de production du fer en béton, il y a la demande qui se fait de plus en plus croissante, du fait de la multitude de projets structurants en cours au Cameroun.

D’un autre côté, les entreprises spécialisées dans le recyclage des déchets ferreux déplorent l’exportation illicite de la ferraille et autres déchets métalliques au Cameroun, en violation de l’article n°9 d’un arrêté signé le 19 juillet 2008 par le ministre de l’industrie, des mines et du développement technologique. Il y a en outre la convention de Bâle qui régit les mouvements transfrontaliers des déchets dangereux.

Douala. Dans une usine de transformation de déchets ferreux en clous.

Douala. Dans une usine de transformation de déchets ferreux en clous. Crédit photo: Mathias Mouendé Ngamo.

Menace de chômage dans les entreprises de recyclage

Didier Yimkoua est inquiet. Car, si rien n’est fait, les employés des entreprises et les particuliers spécialisés dans le recyclage de la ferraille (des déchets ferreux) au Cameroun se retrouveront au chômage. Aussi, les quatre fonderies présentes sur le territoire camerounais, à savoir, Prometal, Metafrique Steel, les aciéries de Fokou et Hajaap sont menacées de déposer le bilan.

D’après les statistiques, ces fonderies ont acheté de la ferraille aux fournisseurs à hauteur de 60 milliards F. Cfa en 2015. Pour le cas de la société Metafrique Steel par exemple, la section fonderie traite 3000 tonnes de déchets ferreux par mois, apprend-on. Et si le pire survenait, 150 emplois directs générés par la section fonderie de cette entreprise de recyclage de déchets ferreux basée à Douala sont menacés. La société engage par ailleurs près de 2000 collecteurs.

Douala, 5 juillet 2016. Des employés à l'oeuvre dans une fonderie.

Douala. Des employés à l’oeuvre dans une fonderie. Crédit photo: Mathias Mouendé Ngamo

Que faire donc ? L’environnementaliste Didier Yimkoua se réjouit déjà de l’annonce de la création d’une bourse de déchets.

« Avec cette bourse, on va pouvoir profiter assez de ces déchets-là », indique l’environnementaliste.

Maitriser les impacts négatifs sur l’environnement

Il y a aussi l’exploitation prochaine du fer de Balam qui pourrait profiter aux entreprises de transformation locales. Didier Yimkoua propose en outre à l’administration en charge de l’environnement au Cameroun, de sélectionner des entreprises qui ont la capacité de maîtrise des impacts négatifs sur l’environnement et de les autoriser à importer les déchets solides. « Metafrique Steel vient de dépenser 1.500.000.000 F. Cfa pour la gestion de ses fumées ; 500 millions F. Cfa pour le traitement de ses eaux résiduelles. Nos fours sont dotés d’équipements qui fixent les particules contenues dans la fumée», soutient Bengi Hendrika, directrice des Ressources humaines de Metafrique Steel.

Mais ladite entreprise a déjà reçu plusieurs plaintes des populations pour pollution. D’après le Top management de la société, « ces plaintes permettent à l’entreprise de se mettre à niveau en matière de maîtrise d’impact environnemental». Les médecins font savoir que les fumées produites par les fonderies sont généralement chargées de particules fines qui peuvent créer des infections pulmonaires, respiratoires et visuelles.

Mathias Mouendé Ngamo

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