Le bulletin d’information « Ressources » revient sur l’exclusion des populations locales dans la redistribution de la taxe de redevance forestière annuelle au Cameroun.

En fond de page, l’image de deux arbres qui s’élèvent vers le ciel. Au pied du plus gros de ces arbres de la forêt, on aperçoit des feuilles de cacaoyers. Les rayons du soleil se fraient un passage au milieu du feuillage vert et arrosent les jeunes plants. Cette image qui décore la Une du bulletin d’information « Ressources » illustre bien les thématiques abordées dans ce bulletin d’information destiné à la promotion de la gestion durable des ressources naturelles. Pour son premier numéro publié au mois de février 2016, « Ressources » fait un zoom sur la question de la redistribution de la redevance forestière annuelle (Rfa) au Cameroun. « Redevance forestière annuelle : micmacs dans la répartition au Cameroun », titre Ressources en premier plan.

Le bulletin d’information renseigne qu’au Cameroun, cette taxe destinée à compenser les dégâts de l’exploitation forestière, subit une redistribution controversée. La quote-part des communautés désormais supprimée, ouvre une brèche à de multiples conséquences. La redevance forestière génère environ 13 milliards de F. Cfa chaque année au Cameroun . Jusqu’en 2014, cette redevance reversée par les entreprises forestières était repartie entre l’Etat (50%), les communes (40%) et les communautés locales riveraines (10%).

Ressources naturelles

Le magazine Ressources souligne que la loi des Finances 2015 et celle de 2016 du Cameroun suppriment les 10% reversés aux communautés au profit des communes, qui recevront désormais 50% de la Rfa, au même titre que l’Etat. « Une loi des Finances sur la redevance forestière adoptée pour exclure les communautés », analyse Ressources. Qui relève en outre les difficultés et les problèmes liés au développement dans les villages situés en zones forestières au Cameroun.

La Une du premier numéro de Ressources.

La Une du bulletin d’information Ressources. Crédit photo: Mathias Mouendé Ngamo

Le journal s’intéresse aussi à un projet pour la surveillance de la gestion minière au Cameroun. Ledit projet baptisé « Mines-Environnement-Santé et Société » a, entre autres objectifs, d’établir la transparence dans les opérations dans le secteur minier, y compris dans la redistribution et la gestion des redevances minières. Il est aussi question d’engager les organisations de la société civile locales et autochtones riveraines des projets miniers, dans l’observation indépendante de l’application des législations pertinentes dans ce secteur en plein essor.

« Le potentiel minier au Cameroun fait l’objet de toutes les convoitises, mais de nombreux dysfonctionnements dans ce secteur entraînent sa faible contribution au Pib du Cameroun », lit-on dans Ressources.

Dans sa rubrique Actualité, un article sur la cacaoculture propose aux acteurs du secteur agricole de : « vendre en groupe pour accroitre les revenus de la commercialisation». Un encadré dresse le portrait de Didier Roche Brochery, ce Camerounais qui a inventé le thermonébulisateur, un appareil utilisé pour le traitement phytosanitaire du cacao. La publication de 24 pages de l’Ong Forêt et développement rural (Foder) parle de ressources naturelles bien évidemment. Et pour Rodrigue Ngonzo, le directeur de publication, ce sont « des ressources naturelles piliers d’un développement sous tension en Afrique centrale », indique –t-il dans son éditorial en page 4.

Mathias Mouendé Ngamo

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