Ce petit «bijou» écolo permet aux ménagères de terminer la cuisson des mets et de les conserver à chaud pendant plus de 8 heures.
Cuire ses repas dans un sac. Oui, c’est désormais possible au Cameroun grâce à l’invention du sac-marmite. Cet ustensile de cuisine permet aux ménagères de terminer la cuisson des mets et de les conserver à chaud pendant plus de 8 heures. Ce « gadget » léger et facilement transportable se présente sous la forme d’une citrouille. Il est fabriqué à base de tissu et de polystyrène. Il est utilisé pour la cuisson de différents mets et aliments. Pour la viande de bœuf ou de poulet par exemple, il est conseillé de laisser la casserole sur le foyer pendant 30 minutes et de terminer la cuisson dans le sac-marmite pendant 2 heures.
Quelques précautions d’usage sont recommandées. Pour poser la casserole dans le sac-marmite, il faut veiller à ce que le couvercle reste fermé pour éviter que la vapeur ne s’échappe. Auquel cas, le repas ne cuira pas. Des utilisatrices apprécient surtout le gain en termes de temps et d’économie en bois.
«Avant pour préparer le Kondré (repas traditionnel fait à base de plantain et de gros morceaux de viande), j’achetais le bois de 300 F. Cfa. Depuis que j’utilise le sac-marmite, j’achète du bois pour 200 F. Cfa, je prépare mon Kondrè et j’ai encore un reste de bois pour une autre cuisson», témoigne Edwige T., une utilisatrice.
Réduire les émissions de Co2
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En 2016, 493 sac-marmites ont été adoptés dans les ménages. Deux enquêtes réalisées auprès des clients ont montré que le sac-marmite permet à chaque ménage de consommer de 20 à 60% moins de combustible fossile (pétrole, gaz naturel, charbon). Les études démontrent en outre que l’utilisation du sac-marmite permet de protéger la planète, car il réduit les émissions de 0,5 tonne de CO2 par an. Chaque ménage fait ainsi l’économie de la coupe d’un arbre en moyenne par an. Conçu et commercialisé par les membres de l’Association des veuves, veufs et enfants déshérités de Wouri-Est à Douala (avec un appui technique de la Fctv) au prix de 10 000 F. Cfa, la vulgarisation et la commercialisation du sac-marmite connait encore des difficultés.
Mathias Mouendé Ngamo