L’aventure commence en 2010 par le blog Douala Today. Un blog généraliste. Au début, on y traite de l’actualité générale en rapport avec notre “belle” cité capitale économique, Douala. Les sujets sur les incendies captent très vite l’attention des lecteurs qui retrouvent dans mes écrits des détails précis, croustillants. Mais aussi des statistiques et des témoignages. Très vite, mon activité de blogging est liée à mon compte Twitter et je deviens un lanceur d’alerte des incendies. Le hastag #Radar naît. Presque tous les incendies de Douala sont signalés et après la catastrophe, le bilan est établi. Et seul Dieu sait combien de départs de feu il y a eu. C’était comme une épidémie, avec pour premières victimes, les marchés.
Nous sommes sur tous les fronts. S’il y a une rumeur de feu quelque part, c’est chez @mouenthias que l’on se rassure. Je me souviens encore de cette image de l’immeuble la Rotonde en feu (qui abritait les bureaux du Pmuc et de Camair-Co) qui a abondamment circulé un soir sur les réseaux sociaux. Mon téléphone n’a pas cessé de crépiter. Une tonne de messages reçus inbox sur Twitter et Facebook. Tout le monde voulait savoir s’il s’agissait d’une information avérée. A peine j’avais fait un Tweet pour dire qu’il s’agissait d’un Fake News que la tension était retombée sur les réseaux sociaux. Le débat était clos.
Les internautes et mes lecteurs ont commencé alors à se poser des questions à mon sujet. Mais quel est ce gars qui maîtrise tant le baromètre des incendies à Douala ? Ils ont commencé à deviner quel est mon métier pour que je puisse avoir l’info sur les incendies à la seconde prête: Pompier? policier? agent de la croix rouge?… Non... Un gars qui vous donne l’alerte sur les incendies en temps réel et avec autant de précisions, c’est suspect. Ils ont conclu que j’étais #LePyromane et ont commencé à m’appeler ainsi (Faut croire qu’il n’y a pas que du bon dans cette histoire de blogging à la fin hein).
Biocamer
26 septembre 2013: Une nouvelle passion naît. En fait, elle était toujours là, encrée en moi. La vue de tous ces ordures qui traînent au sol. La pollution sonore, visuel, la pollution des eaux, et tous ces crimes contre la mère nature me mettaient mal à l’aise. J’avais longtemps réfléchi sur la thématique spécifique que je pouvais traiter pour avoir un impact positif dans la vie de millions de personnes. J’avais la réponse là, dans mon cœur, au bout de mes doigts, sur mon clavier. L’amour pour la préservation de l’environnement commençait à étouffer en moi. Biocamer voit donc le jour.
Biocamer, c’est mon combat citoyen. J’écris pour dénoncer les mauvaises pratiques et promouvoir les gestes écocitoyens. J’écris pour présenter des initiatives innovantes qui participent de la protection de la nature. J’écris pour inspirer les autres à suivre le pas de ces jeunes entrepreneurs verts. J’écris parce que protéger la planète, c’est protéger la vie. J’écris parce que l’écriture est une arme et l’écrivain un combattant. J’écris pour que mon slogan ne soit pas qu’une réalité, mais la Réalité: ”Un corps sain dans un environnement sain”.
Les lecteurs habitués aux flammes se sont vite reconvertis au sujet souvent jugé très élitiste de l’environnement. Ils ont exprimé leur admiration et leur étonnement devant les projets innovants de jeunes camerounais présentés sur Biocamer (le sac-marmite, le charbon Bio, la laverie moderne écolo…etc). Aujourd’hui, ils m’appellent Biocamer, le BioMan, l’environnementaliste… (c’est déjà ça). Entre temps, quelques prix, nominations et invitations aux événements internationaux sont arrivés pour nous booster. Et le combat continue. Les challenges restent énormes.
Le combat continue.. #MoiBlogueur #BlogDay
Mathias Mouendé Ngamo